Association milanaise de football 2023-2023

Si, comme vient de nous le dire Philippe Flavier, la grande majorité des affaires ont pour origine des transferts internationaux, à quoi bon exécuteur les sanctions à l'encontre des agents français si les agents étrangers sont intouchables ? Or, on n'y changera rien si cet argent vient du joueur plutôt que du club. M. Alain NÉRI : Nous sommes tous d'accord, me semble-t-il, pour considérer que l'agent doit être rémunéré par le joueur à partir du moment où l'exécute une performance pour celui-ci. Mais on pourrait aussi réfléchir à une sanction sportive : à partir du moment où l'on a la preuve que l'agent n'a pas été rémunéré par le joueur, celui-ci ne devrait tout simplement pas pouvoir jouer. Nous devons aussi nous intéresser à la question de la durée du contrat qui lie l'agent au joueur. Nous pensions que, pour qu'il n'y ait pas de conflit d'intérêts, le joueur doit payer son agent ; qu'il est normal de sécuriser le paiement de l'agent ; qu'il faut reconnaître aux joueurs le bénéfice des dispositions fiscales relatives aux bénéfices non commerciaux pour les frais liés à la commission de l'agent. M. Laurent DAVENAS : On a vu aussi, notamment pour des joueurs africains, le cas d'agents peu scrupuleux, qui était en réalité ceux des clubs et qui laissaient croire aux joueurs qu'ils défendaient leurs intérêts, alors qu'ils défendaient ceux du club, de façon scandaleuse.

M. Philippe FLAVIER : Merci pour cette intervention qui modifiera sans doute le regard que le public porte sur les agents : s'ils ne sont sans doute pas parfaits, vous rappelez opportunément qu'ils ne sont que des courroies de transmission et non les donneurs d'ordres. Si les sanctions sont aggravées, nous préférons donc que cela concerne tous les fraudeurs, qu'ils soient managers, entraîneurs, agents ou joueurs et que l'on ne braque pas les projecteurs sur les seuls agents. La différence tient surtout au fait que les flux financiers sont certifiés par des actes authentiques, ce qui n'est pas le cas dans le football. M. Philippe PIAT : Il ne faut pas se bercer d'illusions : un collaborateur joue le même rôle que l'agent lors des tractations, même si c'est au bout du compte ce dernier qui signe le contrat. M. le Président : Cela a posé la question du rôle de l'agent lors d'un transfert car les compétences requises dans ce cadre sontcelles d'un courtisan, alors que c'est le métier de conseil que l'on exerce lorsqu'on convenir à un joueur. M. le Président : Quand le transfert d'un lieu entre un club étranger et un club français, que l'intermédiaire soit étranger ou non, il y a bien à un moment donné un responsable français qui prend une décision.

Quelques jours plus tard, le transfert de Zlatan à Milan est officialisé. L'agent est systématiquement montré comme le responsable de toutes les turpitudes du monde du football, en particulier à l'occasion des transferts. M. Philippe PIAT : Je suis persuadé que la rémunération par le joueur éradiquerait la plupart des problèmes. Si le joueur signe avec le club un contrat sur quatre ans, l'agent doit être rémunéré pour chaque année pendant laquelle le joueur joue l'efficacité ; une fois qu'il ne joue plus, la rémunération cesse. M. Patrick MENDELEWITSCH : C'est une autre catégorie de collaborateurs. Cela répondrait à l'argument selon lequel c'est pour éviter de supporter des charges sociales et fiscales que le club se trouve obligé de rémunérer l'agent à la place du joueur. Nous sommes donc d'accord pour que l'on sanctionne le joueur qui ne paierait pas, sous réserve que l'on discute préalablement de la grille de rémunérations. Un agent ici à cinquante joueurs sous contrat ne peut pas être avec tout le monde en même temps. Mais peut-être devra-il se demander si un agent étranger peut exercer sur le territoire français, avec des clubs français, sans relever de la réglementation française. M. Jean-Pierre KLEIN : Vous paraissez vous inquiéter du risque d'impunité si un agent étranger commet une irrégularité.

On pourrait tout simplement interdire aux clubs de passer par un agent étranger. M. le Président : Cela signifierait qu'un agent ne pourrait être rémunéré a priori, mais au fur et à mesure de l'exécution du contrat, ce qui me semblerait d'ailleurs logique. Il me semble aussi logique que les agents souhaitent avoir l'assurance d'être payés. M. Alain NÉRI : J'essaie de proposer une solution simple, survetement de foot inter milan qui serait ainsi facile à comprendre mais aussi à vérifier. M. Jean Michel MARMAYOU : Quand un club participe à une opération avec un agent qui n'a pas l'autorisation – même si la loi n'est pas très claire sur les autorisations -, il se rend complice d'exercice illicite de la profession d'agent et encourt une sanction pénale. Il convient aussi de redonner aux pouvoirs publics l'habilitation de la profession d'agent : n'oublions pas qu'un simple négociateur financier chez Carrefour doit être habilité par le procureur de la République. Il faut aussi savoir si l'on parle vraiment de collaboratours ou plutôt de prêter-noms.

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